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Fiche


« Les Fèves de Carême », en français.

Le premier dimanche de Carême, les enfants de 3 à 10 ans, encadrés par les membres de la Commission des Fêtes du Royal Office du Tourisme d'Arlon, vont en cortège souhaiter aux marié·es de l'année bonheur et prospérité dans l'espoir de recueillir, en échange, friandises et pièces de monnaie.

Sous la fenêtre de ces mariés de l'année et accompagnés par un groupe de musiciens, les enfants entonnent 6 fois la chanson traditionnelle des Faaschtebounen, en luxembourgeois.

Toutes les informations sur Les Faaschtebounen d'Arlon

La fête se déroule dans la ville d'Arlon et les villages de sa commune (6700)

Aujourd’hui organisé par des bénévoles de la Commission des Fêtes d’Arlon (une partie du
Royal Office du Tourisme d’Arlon), l’évènement est un héritage culturel commun à tous et
toutes les Arlonais·es. Il met en avant :

  • les jeunes marié·es de la ville, auxquels la manifestation est dédiée1 ;
  •  les enfants de la localité. Ils sont les acteurs du rituel ;
  • les adultes membres de la Commission des Fêtes. Ce sont eux qui rendent l’évènement possible en l’organisant dans sa totalité, en assurant la participation des enfants et jeunes marié·es, en transmettant les savoirs et savoir-faire aux successeurs et en remettant le diplôme aux marié·es ;
  • le groupe de musiciens qui accompagne systématiquement la manifestation (vaut pour la période moderne actuelle). C’est le « Canot Band » qui anime l’évènement depuis une vingtaine d’année.

Société ou groupe responsable

La transmission est encadrée par certains membres bénévoles de la Commission des Fêtes, faisant elle-même partie de l’asbl le Royal Office du Tourisme d’Arlon.

La Commission des Fêtes est une équipe de plus de quatre-vingts bénévoles. Seulement une

partie d’entre eux prennent activement part à l’organisation et à la transmission des Faaschtebounen.

 

En effet, lorsqu’une nouvelle personne intègre la Commission des Fêtes, on lui demande à quel évènement elle souhaite participer. Certains souhaitent par exemple s’investir dans les Faaschtebounen mais ne désirent pas intégrer l’équipe pour les autres évènements.

Les Faaschtebounen, c’est la fête des jeunes marié·es à Arlon. A cette occasion, les enfants sont invités à participer et à aller souhaiter bonheur et prospérité aux marié·es de l’année précédente.

Le premier dimanche de Carême, les enfants de 5 à 10 ans, encadrés par les membres de la Commission des Fêtes du Royal Office du Tourisme d’Arlon, se rendent en cortège chez les jeunes marié·es (qui se sont au préalablement inscrits). Les enfants espèrent ainsi recueillir, en échange, friandises et pièces de monnaie. Un bus est organisé afin d’emmener les enfants d’une maison à l’autre.

Comment se déroule la journée ?

Les enfants se lèvent tôt pour rejoindre le groupe à Arlon. Dès le début de la journée, il règne une certaine effervescence. Les enfants arrivent au point de rendez-vous, près du bus, avec leurs sacs vides, prêts à les remplir de friandises et de bonbons tout au long de la journée. Certains parents, amoureux de cette tradition, se font une joie d’accompagner leurs enfants. Un groupe de musique est également présent. Il contribue à l’ambiance conviviale et ajoute une note festive à l’évènement.

Le bus emmène ensuite les enfants, les organisateurs et les musiciens de maison en maison. Sous les fenêtres des marié·es de l’année, et accompagnés par un groupe de musiciens, les enfants entonnent gaiement la chanson traditionnelle des Faaschtebounen. A l’aide d’une pancarte, utilisée chaque année, ils crient « ‘T ass Gléck an ärem Haus, Geheit d’Faaschtebounen eraus » qui signifie en français : « Il y a du bonheur dans votre maison, jetez-nous les fêves de Carême ». Le refrain traditionnel, accompagné d’un air de musique, doit obligatoirement être entonné 6 fois, c’est cette formule qui permet l’ouverture des fenêtres. Bonbons et friandises sont alors lancés aux enfants qui entonnent ensuite avec vigueur « Des sous ! Des sous !... » en espérant recevoir quelques pièces de monnaie. Les enfants crient ensuite « Merci, Merci, Merci » une fois la distribution terminée.

Les membres de la Commission des Fêtes remettent alors un diplôme aux marié·es marquant cette journée ainsi que divers cadeaux puis partagent quelques fois le verre de l’amitié avec eux.

Les encadrants de la Commission des Fêtes qui accompagnent les enfants sont, elles et eux, habillé·es d’un costume typique des ouvriers d’antan. Ce costume est composé d’un pantalon à carreaux noirs et blancs, d’un sarrau bleu et d’un foulard rouge à pois blancs.

Comment les mariés doivent-ils s’y prendre pour participer ?

Lors de leur union à l’Hôtel de Ville, les mariés reçoivent une invitation dans le carnet de mariage remis par l’échevin. Celui-ci présente la tradition des Faaschtebounen et les invite à y participer. Un peu avant l’évènement, un courrier est adressé au domicile des jeunes marié·es. Ils sont alors invités à remettre leur inscription au Royal Office du Tourisme d’Arlon dont fait partie la Commission des Fêtes.

Comment les enfants ont-ils connaissance de cette tradition ?

Les enfants sont informés de la tradition par leurs cercles familial et social ou via leur école. En effet, des flyers sont distribués dans l’ensemble du réseau des écoles communales d’Arlon mais également dans l’enseignement libre. De plus, des membres de la Commission des Fêtes se rendent chaque année dans différents établissements scolaires. A l’aide d’une marionnette et de la pancarte reprenant le refrain à entonner, ils présentent aux enfants cette belle tradition et les invitent à y participer. La liste des écoles visitées change chaque année.

 

Objets, outils, matériaux supports

Une pancarte est utilisée lors du chant traditionnel et sert comme référence pour les enfants qui le chantent. Sur celle-ci est écrite le dicton en luxembourgeois « ‘T ass Gléck an ärem Haus,Geheit d'Faaschtebounen eraus ». Elle est réutilisée chaque année et permet de donner un corps à l’expression. C’est ce chant traditionnel, entonné 6 fois devant chez les jeunes marié·es, qui permet l’ouverture des fenêtres.

Les enfants utilisent des sacs en tissu ou en plastique pour récupérer les bonbons et pièces de monnaies. Ces sacs ne sont pas fournis par la Commission des fêtes et sont donc directement amenés par les enfants impatients de les remplir.

Un diplôme en papier est systématiquement offert aux couples mariés par les membres du comité. Il est personnalisé avec les noms des marié·es et la date de l’évènement.

Une marionnette est utilisée uniquement lors du passage des membres bénévoles dans les écoles. C’est un objet très représentatif car le personnage porte la tenue complète qui est également portée par les membres de la Commission des Fêtes à l’occasion des Faaschtebounen.

Depuis la fusion des communes en 1977, un bus est nécessaire pour le déplacement des enfants, du comité et des musiciens dans la commune d’Arlon. Il passe dans les rues de la ville et les villages alentours.

Une partie du comité a pour habitude de s’habiller en vêtements traditionnels ; bien que dispensables en pratique, ces costumes font désormais partie intégrante de la tradition. Ils sont élaborés par une personne de la Commission des Fêtes. Il s’agit du costume traditionnel qui était porté par les ouvriers au 19ème siècle.

  • Pratiques sociales, fêtes

La transmission se fait de manière informelle et traditionnelle au sein de la Commission des Fêtes du Royal Office du Tourisme d’Arlon. Les anciens membres bénévoles encadrent les nouveaux pour leur transmettre leur savoir et ainsi perpétuer la coutume. Le suivi est personnel et individuel, et se fait sans apport particulier de nouvelles technologies.

Au-delà de la transmission interne au sein de la Commission des Fêtes, il y a la transmission auprès du grand public et en particulier auprès des enfants et des marié·es.

Le passage dans les écoles est un outil de transmission car il permet aux bénévoles de faire découvrir ou parfois redécouvrir cette tradition unique auprès de la jeune génération. Lors des passages dans les classes, on note également l’intérêt des enseignants pour la tradition et l’importance qu’ils accordent à la transmission aux enfants. Certains enseignants en profitent même pour aborder cette thématique par la suite avec leur classe.

On peut également noter l’utilisation de la marionnette comme outil de transmission dans les écoles. C’est aussi le cas de la pancarte reprenant le refrain. Cette pancarte est utilisée semble-t-il depuis les années 80 car de moins en moins de personnes parlaient luxembourgeois depuis la perte de l’usage de la langue. Des photos sont également montrées dans les classes pour permettre aux enfants de visualiser l’évènement.

Il y a bien sûr aussi la transmission au sein même des familles arlonaises. Il n’est pas rare de rencontrer aux Faaschtebounen des parents qui ont participé enfants à la tradition et/ou en tant que mariés également et qui aujourd’hui y viennent avec leurs propres enfants. Preuve de l’attachement des arlonais pour cette tradition.

Pour faire connaître les Faaschtebounen, différents moyens sont proposés.

  • Le site internet : une page est consacrée aux Faaschtebounen sur le site du Royal Office du Tourisme d’Arlon : www.visitarlon.be dans la rubrique « Découvrir » > « Folklore et évènements ».
  • Le bulletin communal : à l’approche de l’évènement, nous communiquons dans le « Vivre à Arlon » en diffusant un article et des photos.
  • Page Facebook : nous communiquons sur l’évènement via les pages Facebook de la Commission des Fêtes et du Royal Office du Tourisme d’Arlon (Visit Arlon).
  • Presse : Nous envoyons un communiqué de presse à l’ensemble des médias (presse écrite, radio et télé) et nous les invitons à rejoindre les membres de la Commission des Fêtes pour les Faaschtebounen. Chaque année, l’évènement est couvert par la presse locale.
  • Flyers : des flyers sont imprimés et mis à disposition à l’Office du Tourisme, l’accueil de l’Hôtel de Ville… et sont distribués dans l’ensemble des écoles d’Arlon.
  • Courrier : un courrier est envoyé aux marié·es un peu avant l’évènement. Le courrier explique la tradition et invite bien sûr les couples à s’inscrire aux Faaschtebounen.

Transmission et éducation : de manière constante et individuelle au sein de l’équipe de bénévoles.

Identification, documentation, recherche : entreprises à petite échelle par des individus passionnés tels que Jean-Marie Kergen, dont le travail permit l’aboutissement du présent formulaire.

Sauvegarde, protection : essentiellement mises en oeuvre par l’équipe de bénévoles investi·es dans les Faaschtebounen, elles restent localisées car aucune autre organisation n’assure leur pérennité.

Communication, sensibilisation :

  1. Distribution de flyers explicatifs (avec planning de la journée) dans toutes les écoles primaires de la commune,
  2. Visite ludique et pédagogique de 5-6 écoles par an par des membres de la Commission des Fêtes
  3. Mise d’affiches aux points stratégiques (au ROTA13 par exemple),
  4. Invitations données par l’échevin à tous·tes les marié·es,
  5. Publication d’articles par la presse locale voire régionale (RTBF) à l’aide d’un communiqué de presse, 
  6. Offre aux différent·es participant·es de goodies tels des badges, des tasses, des magnets et des entrées pour les musées de la commune/le belvédère (communication indirecte). Les badges sont faits par le ROTA, les autres cadeaux sont offerts par la Ville d'Arlon. Les tasses sont également réalisées par l’Office du Tourisme. Elles permettent aux mariés de se rappeler de la tradition. La Ville d’Arlon ajoute les cadeaux (entrées aux musées/belvédère) pour inviter les gens à venir à Arlon, à (re)découvrir la ville.

Revitalisation : On peut reparler ici des présentations dans les écoles. Celles-ci ont été mises en place il y a déjà quelques années, à un moment où le nombre d’enfants présents aux Faaschtebounen était très à la baisse. Cette action a permis d’augmenter à nouveau le nombre d’enfants présents à l’évènement.

 

A l'avenir, d'autres actions de sauvegrade seront mises en place.

Il faudrait savoir enrôler la plus jeune génération afin de l'initier lors des futures Faaschtebounen et ainsi assurer le remplacement des bénévoles. Actuellement, cela fait deux à trois ans que certains membres de la Commission des Fêtes sont présents dès le début de la visite chez les marié·es ; le premier contact est important car c'est là que le processus de la cérémonie est expliqué.

Pour pouvoir garantir la sauvegarde de notre patrimoine, il faut absolument continuer à distribuer des flyers dans toutes les écoles, tout enseignement confondu, et ce à la même période. Il est aussi prévu de faire de la publicité dans les journaux, ainsi que demander une interview dans les radios et TV locales. Cette dernière assure actuellement un reportage lors des Faaschtebounen (TV Lux).

En outre, d'autres projets sont actuellement à l'étude comme la création d'une brochure/livret avec pour thème les Fèves de Carême. Ce nouveau livret serait offert aux marié·es à l'hôtel de ville et pourrait être distribué à différents endroits afin de promouvoir la tradition et d'informer le couple et le grand public à ce propos.

Finalement, certain·es membres de la Commission des Fêtes ont proposé l'idée que les femmes du comité portent le vêtement historique féminin, au lieu de la tenue paysanne masculine, aujourd'hui universelle. Le sujet est encore à discuter, mais si cela se passe, alors la représentation des paysans et paysannes de l'époque sera davantage fidèle à la réalité historique.

Une veste d'hiver pour l’extérieur qui ne gêne pas la cohésion styliste de la tenue est aussi prévue. Cela garantirait le confort de bénévoles lors des festivités tout en gardant une tenue cohérente, en cas d’intempéries et de basses températures.

Pour conclure sur l’importance de la sauvegarde de notre belle tradition, nous retiendrons cette phrase extraite d’une brochure « les cahiers arlonais » édité par le Cercle des Collectionneurs Ardenne et Gaume : « La vieille coutume des Faaschtebounen ou Fêves de Carême est trop belle que pour la laisser tomber dans l’oubli ; elle est, de plus, typiquement arlonaise. »

Aujourd'hui, la communauté concernée –c'est-à-dire la Commission des Fêtes et les Arlonais·es– associe directement les Faaschtebounen à l'âme de la ville, du « Vieil Arlon ». Il suffit de voir ce qui reste des traditions et fêtes folkloriques ici pour comprendre l'importance et la singularité des Fèves de Carême.

Dans la même veine, cette manifestation permet de mieux comprendre la réalité historique de l'Arlon des XIXe et XXe siècles, au moment où se bousculaient encore les enfants défavorisés de la Hetschegaass pour espérer récupérer quelques bonbons et gros sous, au moment où le parler arlonais était encore bien vivant.

En bref, les Faaschtebounen sont un des derniers ciments culturels de notre ville. Les sauvegarder, c'est assurer un sentiment d'identité singulier, une cohésion sociale plus forte dans une ville qui change et qui bouge, et c'est permettre de s'inscrire dans un mouvement culturel centenaire voire millénaire qui donne du sens à ce qui nous entoure.

On peut aussi noter l’attachement des arlonais aux Faaschtebounen lorsque l’on voit les anciennes générations accompagner les plus jeunes avec nostalgie, eux-mêmes ayant participé plus jeunes.

Les Faaschtebounen ne sont certainement pas une pratique figée dans le temps. Le groupe de musiciens par exemple n’a pas toujours joué et ne jouera pas toujours les mêmes airs avec les mêmes instruments et les mêmes personnes. Aujourd’hui, la troupe joue tantôt de la musique de variété, tantôt du jazz, au plaisir des participant·es.

De par la taille humaine et la nature conviviale des Faaschtebounen, les bénévoles en charge des festivités se sont toujours sentis personnellement investis et écoutés ; cela favorise la participation de tous et toutes et permet un dialogue décomplexé. Quand il y a un besoin de changement, le comité n’hésite pas à en discuter et à trouver de nouvelles idées. Un exemple pourrait être la location d’un autocar afin de fêter les Faaschtebounen dans tous les villages alentours, et ainsi de pallier le problème de la distance.

Nous pouvons parler ici également des objets souvenirs qui ont été créés :

  • Des badges pour les enfants sur lesquels on retrouve notamment l’année. On peut même voir sur les chapeaux des musiciens, les badges des différentes éditions. Cela nous montre aussi l’attachement de ceux-ci à l’évènement.
  • Des tasses ont également été réalisées en vue d’être offertes aux différents couples comme souvenir de cette belle journée.

Notons aussi que cette tradition inspire les artistes aujourd’hui. Un projet de fresque mettant en scène les Faaschtebounen a été retenu dans le cadre du parcours Street Art initié par la Ville d’Arlon. Cette fresque devrait voir le jour en 2024.

Dialogue intergénérationnel

C’est une pratique qui repose sur les jeunes générations. Sans la participation des enfants,il n’y aurait plus de Faaschtebounen. Le dialogue intergénérationnel dans le cadre des Faaschtebounen est inconditionnellement assuré par la participation, centrale, des enfants et des marié·es (jeunes ou moins jeunes) aux festivités. Elle est d’autant plus facile que la participation est simple, libre d’accès et qu’il n’y a pas besoin de formation pour en faire partie.

Par exposition lors de l’évènement, les enfants ou marié·es sont en contact avec le comité et le dialogue s’installe aisément. Ce sont d’ailleurs souvent les ancien·nes participant·es aux Faaschtebounen qui décident plus tard de s’engager dans la Commission des Fêtes. On remarque également que certains parents ont à coeur d’accompagner leurs enfants tout au long de la journée.

De plus, lesdits membres du comité se rendent une fois par an dans cinq à six écoles primaires et, à l’aide de photos illustratives et d’une marionnette en tenue traditionnelle, ils partagent leurs connaissances avec les élèves. En plus d’être ludique et intéressant, ce moment laisse place à des questions et des discussions entre petits et grands.

Dialogue multiculturel

Les Faaschtebounen n'ont pas un potentiel de dialogue multiculturel très élevé face à d'autres fêtes plus cosmopolites et connues (par exemple les joutes sur échasses de Namur, les carnavals de Binche et d'Ath...), l'échange entre comité/marié·es/enfants est limité dans le temps.

Il n'empêche que les enfants des écoles communales et les couples mariés viennent avec des bagages culturel et générationnel différents, et les expriment à leur manière lors de la fête.

Depuis quelques années, des couples jubilaires (30 ans-50 ans de mariage) sont également consacrés à leur demande. Parfois il s'agit de couples ayant fêté les Faaschtebounen lors de leurs mariages jadis.

Egalité homme/femme

L’égalité entre les genres est de facto assurée par la nature même de l’évènement. Les couples mariés et les enfants participent aux Faaschtebounen de manière volontaire, et personne d’autre à part les concerné·es n’a son mot à dire à ce propos.

Les Faaschtebounen sont un évènement folklorique qui n’ont jamais été inégalitaires. Il n’y a pas de sélection pour y participer, hormis le besoin d’être marié·es, mais ce n’est pas un facteur de discrimination des genres.

Rappelons que les membres de la Commission des Fêtes ont déjà célébré les Faaschtebounen avec des couples homosexuels ; ce fut un grand succès et il n’y eut aucune réticence. Vous aurez noté l’écriture de « marié·es » dans le formulaire à cet égard.

La Commission des Fêtes est elle aussi un groupe mixte où se côtoient femmes et hommes de tout âge. Vu qu’ils et elles sont bénévoles, tout le monde est accepté et participe aux évènements qu’il désire.

Lutte contre le racisme et la xénophobie

Les caractères volontaire et public de la pratique empêche tout dérapage de la part du comité envers les couples mariés et les enfants. Arlon étant une commune dynamique, cela fait déjà des dizaines d'années que le comité a pour habitude de célébrer autant les couples de gens locaux que ceux de cultures mixtes et étrangères, et cela s'est toujours fait dans le plus grand respect de chacun et de chacune. 

La tâche de la Commission des Fêtes est la sauvegarde et la promotion des Faaschtebounen. Dans cette optique, aucun citoyen, aucune citoyenne ne doivent être laissé·es de côté, l'intolérance n'a tout simplement pas sa place dans une telle mission.

De plus, les Faaschtebounen sont un évènement court et ponctuel, le comité a seulement le temps de célébrer les mariages de l'année avec les couples et les enfants volontaires.

Développement durable

Le développement durable est un point important aux yeux de la Commission des Fêtes, voici quelques actions mises en place :

  • Santé/bien-être : le comité rappelle les bons gestes auprès des enfants (ne pas ramasser des bonbons aux emballages déjà ouverts, ne pas se bousculer pour ramasser les bonbons…). Aussi, les enfants sont écoutés et ont le droit de ne pas continuer le tour des villages s'ils se sentent fatigués, ils sont accompagnés lorsqu'ils traversent la route etc. Les parents peuvent suivre le bus en voiture.
  • Économies durable et inclusive : les services d'un groupe de musique local sont loués chaque année, les cadeaux mettent en avant la Ville d'Arlon, les tenues populaires traditionnelles sont fabriquées par un·e membre du comité.

En raison de la taille réduite des festivités, les Faaschtebounen ont un faible impact environnemental.

Bien que le nombre de participant·es aux Faaschtebounen reste stable, certains risques ne sont pas à négliger :

  • Arlon est une ville qui bouge beaucoup et attire chaque année de nouveaux habitants d’autres régions. Ces nouvelles personnes ne connaissent pas le folklore de la ville, et sans une participation et une communication actives de la part de la Commission des Fêtes, du Royal Office du Tourisme d’Arlon, de la presse locale et de l’administration communale, les Faaschtebounen tomberaient peu à peu dans l’oubli. L’effort de préservation est donc constant et n’est jamais gagné, chaque aide est la bienvenue car les Faaschtebounen ne bénéficient pas encore de la même visibilité que le carnaval d’Arlon, que les Gilles de Binche ou que les Grands Feux un peu partout en Wallonie.
  • En outre, le nombre de mariages à l’échelle nationale diminue. Or, qui dit moins de mariages dit moins de marié·es, et qui dit moins de marié·es dit a fortiori moins de participant·es potentiel·les aux Faaschtebounen. Rappelons que les mariages sont au coeur de l’évènement et que, sans eux, les enfants n’ont pas de maison devant laquelle grappiller des sous et des friandises.
  • Le renouvellement des membres du comité est aussi une préoccupation. Les jeunes générations sont en général moins attirées par les activités culturelles de la ville et sont parfois difficiles à capter. Or, il faudra bien qu'un groupe de jeunes motivés prennent la relève un jour.

S'il n'y avait qu'une chose à retenir, c'est que les bénévoles craignent que les Faaschtebounen disparaissent un jour. Cette crainte est toujours présente, au fond d'eux, et la lutte pour la sauvegarde de notre tradition ne s'arrête jamais. La reconnaissance de cette tradition s'incrit donc dans une volonté de sauvergde à long terme.

Voir bibliogrpahie dans le dossier complet ci-contre.

Télécharger le dossier (pdf)

58-2024-Faaschtebounen_DOSSIER_COMPLET.pdf Image de couverture du document

Contact

Sarah Claudy

Royal Office du Tourisme d'Arlon

2 Rue des Faubourgs, 6700 Arlon

www.visitarlon.be


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