Chez le Père Lathuille
Le carnaval se fête dignement et doublement dans la commune de Jalhay !
La Laetare de Tiège-Sart se déroule dans les villages de Tiège et de Sart-lez-Spa, tous deux situés sur le territoire de la commune de Jalhay (région verviétoise).
Dans cette même commune, le Carnaval de Jalhay-Herbiester se tient pour sa part dans les villages de Jalhay et le hameau d’Herbiester.
Les deux manifestations sont basées à la fois sur une concurrence amicale entre deux villages et sur la réalisation par la population locale de corsos (défilés de chars) décorés de milliers de fleurs en papier de soie, réalisées à la main, une par une.

Toutes les informations sur rivalité amicale dans les carnavals de l’Ardenne liégeoise
Le Laetare de Sart-Tiège se déroule dans les villages de Tiège et de Sart-lez-Spa, tous deux situés sur le territoire de la commune de Jalhay.
Le Carnaval de Jalhay-Herbiester se tient pour sa part dans les villages de Jalhay et le hameau de Herbiester, également situés sur le territoire de la commune de Jalhay.
- La « Royale Jeunesse Jalhaytoise » et la « Royale Jeunesse de Herbiester » sont 2 ASBL qui s’occupent principalement du carnaval et qui organisent également d’autres activités.
- « Les Amis Réunis – La Jeunesse Tiégeoise » et la « Jeunesse Sartoise » sont les 2 ASBL qui prennent respectivement place dans chacun des villages. L’organisation pratique et logistique de manifestations culturelles leur revient, avec comme point d’orgue le Laetare de Sart-Tiège.
Autour de ces 4 organisations fédératrices gravitent d’autres individus et groupes qui participent activement à la transmission des traditions et savoir-faire hérités de nos ancêtres, notamment les groupes carnavalesques constituant les deux cortèges.
- Les 4 ASBL se chargent essentiellement de la gestion de l’événement : introduction des demandes et autorisations communales, inscriptions des groupes carnavalesques, commande et découpage des papiers de soie, commande et distribution des confettis, définition de l’ordre des cortèges, élaboration des règlements, gestion du cortège le jour même, tenue des bars, etc.
- Les différents groupes carnavalesques des deux villages construisent et élaborent un déguisement en rapport avec le thème qu’ils ont préalablement choisi. S’ajoute à cela la confection des fleurs en papier de soie, savoir-faire transmis par les villageois de génération en génération, qui viendront orner et recouvrir l’entièreté des chars de carnaval. De 80 à 100 groupes prennent part aux cortèges.
Ces ASBL soutiennent pleinement le projet de reconnaissance.
- Les majorettes, les lanciers, le tambour major, le courrier et la bergère sont les emblèmes respectifs des 2 cortèges. Ils animent ceux-ci par leurs danses, les croisements de sabre, les lancers de la mayotte et leur défilé.
- De nombreuses fanfares animent les cortèges (voir liste annexes). - Les couturières qui se dévouent à créer les patrons, couper et réaliser les costumes.
- Les villageois qui fabriquent les fleurs en soie durant des mois et construisent les chars.
Samuel Glotz, fondateur du musée de Binche et référence scientifique en matière de traditions carnavalesques, a établi une liste de critères pour reconnaître les carnavals traditionnels parmi la profusion de ceux qui se bousculent chaque année dans nos régions : les aspects les plus caractéristiques sont les taquineries moqueuses ou moralisatrices (comme les rôles), les chants, les danses, les quêtes de victuailles chez les habitants, la consommation importante d'alcool et d'aliments gras, et les accessoires particuliers, comme les déguisements, les masques, les sabres, les vessies de porc remplies d'air pour frapper les spectateurs, etc. Un rituel de mise à mort (par incendie ou par noyade) d'un bouc émissaire ou du symbole du carnaval, parfois agrémenté d'une parodie de procès et de funérailles, clôture ces festivités typiques.
Ces critères ne sont pas présents dans tous les carnavals traditionnels wallons, mais leur absence marque presque toujours une disparition plutôt qu'une carence initiale. Dans le Pays de Liège, seuls les carnavals de Malmedy et de quelques villages d'Ardenne liégeoise peuvent être reconnus comme traditionnels. On peut y associer ceux de Stavelot, Jalhay/Herbiester, Sart-lez-Spa/Tiège et de la vallée du Geer. Dans la région, on parle également de « carnaval purement wallon » pour se différencier des carnavals de traditions rhénanes qui sont vécus dans les communes germanophones toutes proches (Eupen, La Calamine et Raeren). Ici, il n’y a pas de prince carnaval et pas de cri de ralliement (« Alaaf »). On entend donc régulièrement le slogan « Ici ni Alaaf ni Prince, Carnaval Wallon ».
Le Carnaval de Jalhay-Herbiester et le Laetare de Sart-Tiège sont donc typiques des carnavals de l’Ardenne liégeoise. Leur association dans ce dossier se justifie par le socle commun très fort qui les unit.
Pour illustrer ce phénomène commun, nous décrivons ici les points de convergence et de divergence des deux traditions.
Les caractéristiques communes sont nombreuses et concernent :
- La rivalité amicale entre deux comités ou cortèges
- La présence en tête de cortège de personnages emblématiques fédérateurs
- Le savoir-faire de la construction de chars décorés de milliers de fleurs en papier de soie
- La présence essentielle d’harmonies fanfares
- La tenue de manifestations de pré-carnaval ou pré-laetare - La tradition des « rôles »
- La création d’un carnaval des enfants, en marge de la tradition ancienne
Ces éléments sont abondamment décrit dans le dossier complet à télécharger
- Pratiques sociales, fêtes
Les modes d’apprentissage et de transmissions se font au sein même des groupes carnavalesques participant aux cortèges et ce parfois dès le plus jeune âge.
Des groupes, des familles, des amis se réunissent – tout âge confondu - et passent des soirées à confectionner et à apprendre aux plus jeunes comment réaliser les fleurs. Il est à souligner que ces traditions carnavalesques permettent également à des nouveaux habitants des villages, de s’intégrer en participant à la tradition. Cela leur permet de participer à la vie villageoise et de faire connaissance de leur voisinage, qui deviennent par la suite des amis.
Les anciennes majorettes apprennent aux plus jeunes comment manier la badine et aident à la création des nouvelles chorégraphies. Elles se réunissent une fois par semaine dans les salles de jeunesse pour les écoler. Les lanciers font de même et chaque nouvelle équipe est formée par d’anciens lanciers pour le maniement du sabre et le rythme des pas « sautés ». Le tambour major est lui aussi pris en charge par des anciens pour le lancer de « mayotte ».
Pour la réalisation des chars, les parents apprennent les gestes techniques aux enfants qui seront un jour eux aussi formateurs des générations suivantes.
Lors des découpes de costumes, les plus jeunes apprennent à manier les ciseaux en s’occupant des petites pièces (poches, sacs,…).
Pour ce qui est de l’organisation même, les membres sortants des ASBL ont préalablement transmis leurs connaissances aux nouveaux administrateurs. Les principales personnes et organisations impliquées dans la transmission des traditions et savoir-faire liés sont principalement les personnes qui participent chaque année aux manifestations.
Conditions d’entrée dans les comités de jeunesse
Tous les nouveaux membres sont éligibles à l'assemblée générale. Si pour Jalhay, il est nécessaire d'être majeur pour être accepté, Herbiester n'a pas de limite d'âge, mais il accorde néanmoins des postes à responsabilités à des personnes majeures. Sart accueille les candidatures dès l'âge de 16 ans, tandis que Tiège a établi un minimum de 15 ans. Un des critères de sélection est la volonté de s'engager et de prendre part aux différentes activités. Il n'y a pas de cotisation requise.
Moyens et activités mis en oeuvre pour pouvoir financer les cortèges :
Les cortèges sont financés principalement par les profits des soirées et des activités organisées tout au long de l'année. Alors que la majorité des comités reçoit des dons en faisant circuler une liste de souscription dans les villages, d'autres reçoivent directement des dons de particuliers qui contribuent au financement du papier de soie, par exemple. Des ventes sont également organisées et les profits sont reversés au comité (comme le muguet pour Tiège par exemple).
actions de sauvegarde actuellement entreprises :
- Concours organisés par les comités qui octroient des primes aux chars et groupes participant aux cortèges,
- Recherche constante de lieux prêtés par des privés qui accueillent la construction des chars,
- Subside communal important,
- Actions de communication visant à recruter de nouveaux membres au sein des comités (toutes-boîtes ou articles dans la presse locale par exemple),
- Afin de subvenir aux coûts, les ASBL mettent en location les salles de villages et organisent d’autres événements tout le long de l’année :
Herbiester
Le comité finance le carnaval grâce aux différents sponsors, mais aussi grâce aux listes de souscriptions. Malgré ça le carnaval coûte énormément d'argent. Ce sont les soirées de carnaval (bar/entrées/souper) et les activités durant l'année qui permettent de s'en sortir tout juste... Marche adeps, chasse aux oeufs, une activité culturelle en septembre (concert ou spectacle), le souper sanglier et la rencontre de Noël.
Jalhay
Pour financer le cortège qui est très onéreux (fanfares, primes accordées aux divers groupes et chars par un jury composé de villageois, animations musicales dans la salle, location de matériel), les caisses sont renflouées par les différentes activités réalisées pendant l'année (après-midi apéro musical, soirée des rôles, carnaval des enfants, rentrée des buvettes le jour du cortège, vente du chou de Jalhay, brocante, marché aux fleurs, kermesse et balade du Père Noël). Liste de souscriptions auprès des villageois.
Sart
La Jeunesse Sartoise organise tout au long de l’année divers événements afin de subvenir aux besoins du laetare. Il s’agit, notamment, de la soirée pré-laetare, mais également de la kermesse de septembre, de la soirée du 14 août ou de la balade gourmande du 15 août. La salle est également louée à des privés, pour des mariages, des réceptions, des concerts, des marches ou des anniversaires afin de renflouer les caisses. Enfin, certains villageois font des dons pour participer au financement du papier.
Tiège
Tout au long de l’année, la Jeunesse Tiégeoise organise des activités et événements pour financer le Laetare, à savoir : la fête du village au mois d’août, le bal Halloween, le Marché de Noël, le Mardi Gras des enfants, le Pré-Laetare. Certains produits sont également produits et vendus pour récolter des fonds : vente de jus de pommes, vente de muguets. Il est à noter que des membres du comité font également le tour des habitations à Tiège pour récolter des souscriptions, servant directement à financer le cortège et l’achat de papier de soie pour la confection des fleurs.
Actions de valorisation à signaler
- Article de promotion dans le magazine « Jalhay Ma Commune » distribué en toutes boites sur la commune.
- Promotion sur le site et les réseaux sociaux de l’Office du Tourisme, de la Maison du Tourisme Spa Hautes Fagnes, du Centre culturel Spa-Jalhay-Stoumont, des Jeunesses et de l’Administration Communale.
- Promotion via les médias régionaux dont des reportages et interviews à la télévision locale Védia.
- Toutes-boîtes distribués par les comités.
- Les ASBL encouragent les enfants des écoles communales à participer aux cortèges, notamment pour les rôles de Courrier et Bergère et de lanciers et majorettes qui sont tenus par certains d’entre eux s’étant portés volontaires.
Dialogue intergénérationnel
La transmission des savoirs et savoir-faire de génération en génération occupe une place très importante. En effet, sans cette transmission, les festivités carnavalesques n’existeraient sans doute plus. Celle-ci est transmise à différents niveaux impliquant les ASBL, les groupes de participants et les familles du plus jeune au plus vieux (technique de découpage circulaire des papiers de soie à l’aide d’une machine ancienne, confection de fleurs, maniement de la badine, de la mayotte et des croisements de sabres, construction de chars etc…).
Les groupes participant aux cortèges sont très souvent composés d’individus d’âges différents (enfants, parents, grands-parents).
Un travail est également fait dans les écoles où à l’approche de la saison carnavalesque, des chants traditionnels y sont enseignés.
Dialogue multiculturel
Dans la pratique actuelle, il existe peu d’échange de pratiques et de savoir-faire avec des événements semblables aux nôtres si ce n’est la participation de certains chars qui sont invités à participer à des cortèges organisés ultérieurement dans des communes ou villages voisins. Cependant, les organisateurs du Laetare de Sart-Tiège pourraient très bien envisager de prendre contact avec d’autres formes de culture similaire en FWB, notamment avec le Carnaval des fleurs à Florenville .
Il est à noter que c’est un événement qui est accessible à des spectateurs d’origines culturelles et sociales différentes, notamment grâce au fait que l’accès au cortège reste gratuit.
Preuve du dialogue multiculturel qui est d’application dans nos villages, le Courrier et la Bergère enfants de Tiège sont des réfugiés Ukrainiens accueillis dans le village.
Egalité homme/femme
Quelle est la place laissée dans votre élément à l’égalité homme/femme et que mettez-vous en place pour que cette égalité soit assurée ?
Tant les hommes que les femmes sont impliqués, à la fois dans les préparatifs (constructions diverses, coutures, peinture, …) et dans la participation au cortège.
Il n’existe pas de discrimination basée sur le genre pour occuper un rôle particulier. En effet, les rôles de Courrier et de Bergère peuvent être aussi bien tenus par des hommes que des femmes, bien que cela n’ait pas toujours été le cas dans le passé.
Lutte contre le racisme et la xénophobie
Quelle est la place laissée dans votre élément au respect des identités et origines multiples et que mettez-vous en place pour contribuer à la lutte contre le racisme et la xénophobie ?
La question ne se pose pas au niveau de nos événements ouverts à tous.
L’ASBL « Les Amis Réunis – La Jeunesse Tiégeoise » a établi un règlement, destiné aux groupes carnavalesques et relatif à la participation au cortège du Laetare, dans lequel celle-ci interdit les thématiques à caractère xénophobe mais aussi homophobe ou encore liés à tout autre sujet controversé. Les 3 autres comités adhèrent à ce règlement. De plus, chaque comité se réserve le droit de refuser la présence d’un char dont le sujet serait raciste ou discriminatoire.
Développement durable
Comment votre élément prend-il en compte le développement durable, dans son acceptation large (environnement, santé/bien-être, économie inclusive et circulaire, etc.) ?
Depuis 2019, l’ASBL « Les Amis Réunis – La Jeunesse Tiégeoise » a banni les gobelets en plastique non réutilisables de son cortège et d’autres comités l’envisagent. En outre, le règlement destiné aux groupes carnavalesques a été revu du côté tiégeois : l’ASBL a appelé ces derniers à une consommation d’alcool davantage raisonnable durant le cortège. Les présidents des autres jeunesses demandent également une consommation d’alcool modérée. Par ailleurs, les groupes carnavalesques sont encouragés à confectionner leurs costumes eux-mêmes, bien que ce ne soit pas une obligation. Ces costumes ne sont pas à usage unique, ils sont à nouveau portés lors d’autres manifestations carnavalesques les années suivantes ou transmis de génération en génération. Il existe des magasins de seconde main spécialisés ou des bourses d’échange. Toutefois, les costumes du cortège, pour une raison de créativité, ne sont pas portés pour d’autres éditions du cortège.
Dans la mesure du possible, le matériel utilisé pour la confection des chars est réutilisé pour les éditions suivantes (sauf les roses de soie qui sont impossibles à réutiliser).
Les chevaux qui tirent les chars sont issus de la région et ceux qui ouvrent les cortèges viennent des manèges locaux. Pour anecdote, les propriétaires les habituent au bruit de fanfare pendant les quelques semaines qui précèdent le cortège.
Les rues sont nettoyées dès le lendemain de nos cortèges par les ouvriers communaux pour rendre la propreté à la commune.
sauvegarde de ce patrimoine devra passer par des initiatives spécifiques et des mesures concrètes devront être adoptées. Nous pourrions aborder la préservation du patrimoine en tenant compte de certains critères :
Nos forces :
- Héritage culturel : Les carnavals de l’Ardenne liégeoise ont une longue histoire et une signification culturelle forte dans la Commune de Jalhay. Il faudra donc mettre en avant ces aspects pour susciter l'intérêt et l'attachement.
- Artisanat traditionnel : La confection des fleurs en papier de soie, des chars et des costumes est associée à des compétences artisanales spécifiques. Nous devrons valoriser ces compétences afin de les préserver dans le temps.
- Implication : Forte implication de la communauté locale et des quatre « Jeunesses ». Il faudra donc entretenir cette implication et inclure le plus possible de nouveaux habitants dans la préservation du patrimoine en invitant tous les Jalhaytois aux manifestations, en poursuivant les actions de la communication et en organisant des actions de sensibilisation. Par exemple, l’ASBL « Les Amis Réunis – La Jeunesse Tiégeoise » a pour projet d’organiser une exposition retraçant la vie de l’ASBL ainsi que son lien inhérent avec le Laetare. Les costumes de Courrier et Bergère, lanciers et majorettes seront par ailleurs entretenus voire restaurés.
Nos faiblesses :
- Manque de financement : Trouver des sources de financement stables, que ce soit par le biais de subventions, de partenariats ou de levées de fonds.
- Diminution des lieux de réunions : Il est de plus en plus difficile de trouver des particuliers qui mettent leurs hangars gratuitement à disposition des différents groupes pour la réalisation des chars ainsi que des lieux où découper et confectionner les costumes. Il faut donc trouver le moyen de valoriser ces mises à disposition d’espaces.
- Désintérêt : les jeunes individus sont de plus en plus nombreux à participer aux différents cortèges mais de moins en moins à se joindre aux comités organisateurs. Il faut donc sensibiliser le jeune public à l'importance de donner de son temps pour assurer le travail de l’ombre, essentiel à la pérennisation des manifestations.
Les opportunités :
- Créer un réseau d’échanges pour exploiter le potentiel du tourisme culturel en mettant en avant le savoir-faire des chars décorés comme phénomène culturel. Contact avec d’autres entités de Wallonie où se pratique l’art du char fleuri afin de créer une dynamique collective et pouvoir se rencontrer, inviter ou être invité, organiser une communication mutuelle sur les événements propres à chacun et développer ainsi un « réseau » de carnavals/laetare où ce savoir-faire est pratiqué.
- Collaborations artistiques : Continuer les collaborations avec des artistes contemporains de renom comme ce fut le cas avec Ronny Coutteure et son film « Carnaval » et donner une présence aux traditions toute l’année dans la Commune et sensibiliser un public plus large.
- Un projet de communication serait la création de réplique des personnages typiques, Courrier et Bergère, Lancier et Majorette, qui seraient installés dans chaque village, afin d’arborer fièrement les emblèmes de chacun et ainsi susciter un rappel quotidien de notre folklore au sein de la population mais également des visiteurs de notre commune.
- Numérisation : Explorer la possibilité de numériser des tutos fleurs, des photos, des news, des archives pour les rendre accessibles en ligne, élargissant ainsi leur portée.
Les menaces :
- Evolution des tendances : Continuer à s’adapter aux évolutions des goûts artistiques et des tendances culturelles dans le choix des thématiques des chars, sans pour autant perdre sa spécificité locale et se perdre dans la mondialisation.
- De plus en plus d’étudiants sont inscrits à l’université et vivent hors de la commune durant la semaine. Les jeunes sont donc moins disponibles pour la préparation des festivités et l’organisation des manifestations annexes tout au long de l’année.
- De plus en plus de nouveaux résidents s’installent dans la commune. Il est important de les sensibiliser à la richesse du patrimoine local et de les intégrer à ce patrimoine pour qu’ils en soient eux aussi les acteurs et pas de simples spectateurs extérieurs.
- Le prix des matériaux ne cesse d’augmenter et la qualité de certaines matières premières est fluctuante en raison des choix faits par les fournisseurs (qualité de fil de fer pour les chars ou les fleurs, par exemple). Il faut donc stimuler la créativité des groupes carnavalesques, leur esprit de débrouillardise et d’upcycling.
- Les activités sportives de plus en plus développées attirent pas mal de jeunes qui leur consacrent souvent une bonne partie de leur temps.
En travaillant sur ces aspects, il est possible de développer des stratégies durables pour le maintien du patrimoine vivant des carnavals de l’Ardenne liégeoise.
Bibliographie sommaire
- 100 ans d’histoires locales au son de la « fanfare » - Marcel Vilz - édité par la Royale Société Musicale Sart-Charneux
- Le carnaval de Jalhay au passé et au présent « Du XIXe siècle à nos jours » - Guy Vitrier
- Carnaval d’hier et d’aujourd’hui en Ardenne Liégeoise – Léon Marquet – Commission royale belge de Folklore – 1988
- Jalhay « Terre d’histoire et Haut lieu de Tourisme » André Vlecken – sous le patronage du Commissariat Général au Tourisme, du Royal Touring Club de Belgique et du Syndicat d’Initiative de Jalhay
- Jalhay au passé et au présent – E. et G. Vitrier – édité par le Syndicat d’Initiative de Jalhay