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Fiche



Le Carnaval des Hoûres a lieu le lundi et le mardi gras.

Une hoûre est un homme déguisé en femme, masqué et habillé avec des « cotes è hèrpe »( « jupe-écharpe »). Les Hoûres poursuivent les jeunes filles et dames non déguisées venues les provoquer afin de leur noircir les joues d'un trait de charbon.

Carnaval des Houres d'Eben-Emael

Toutes les informations sur Carnaval des Hoûres d'Eben-Emael

Localisation

Les villages d’Eben et d’Emael, commune de Bassenge, province de Liège

Communauté concernée :

Les habitants de la commune de Bassenge et les personnes participants au Carnaval.

Société ou groupe responsable :

Le Carnaval n’a pas de comité propre. Il est organisé par 5 sociétés de fanfares des villages d’Eben et d’Emael.

Le Carnaval des Hoûres a lieu le lundi et le mardi gras.
Une hoûre est une personne de sexe masculin déguisé en « cote è hèrpe », expression que l’on peut traduire par « jupe-écharpe ». Le costume est en fait composé de mélange hétéroclite de haillons et d’objets d’usages les plus variés. Les accoutrements sont tous différents mais le but est de rester anonyme le plus longtemps possible.
Les hoûres sont accompagnées d’un « pèce ». Il s’agit d’une loque tordue et nouée pour former un tampon à tremper dans la cire. Elle servira tout au long des journées de carnavals à noircir les joues de toutes les personnes non masquées rencontrées dans la rue, les jardins, les maisons, etc.
Les techniques d’approche sont soit la « rouflade », soit la « rafe ».
La rouflade est une poursuite des hoûres vers une personne ou un groupe venu provoquer.
La rafe est le fait de surprendre les gens alors qu’ils sont dans une maison.

  • Pratiques sociales, fêtes

Le Carnaval des Hoûres est toujours vivant même s’il a évolué. Le côté un peu vulgaire a disparu pour faire place à plus de retenue et de politesse.
La transmission s’effectue de manière orale à partir des aînés vers la jeunesse. Les enfants de l’enseignement primaire sont encouragés par le personnel enseignant pour s’intégrer à ces pratiques populaires. Les nouveaux habitants de la commune sont également invités à s’intégrer dans cette tradition carnavalesque.

L’élément n’est actuellement pas menacé de disparition. En cas d’arrivée massive d’une nouvelle population étrangère aux usages de la région et ne voulant pas s’intégrer, les traditions pourraient ne pas être pérennisées.
Un Musée d’ethnologie des villages d’Eben et d’Emael a été créé par un couple de passionnés.
Depuis 2012, il est géré par la Commune et est devenu le musée communal de Bassenge.

Les habitants de la commune sont attachés à ce carnaval qui reste confidentiel.
Ils perpétuent les traditions qui y sont liés et veulent les protéger.

La reconnaissance a permis aux acteurs principaux de mieux apprécier la richesse et la valeur culturelle de ces manifestations.
Les habitants de ces villages ont pris conscience de l’intérêt de poursuivre et de sauvegarder ces traditions particulières.

Références bibliographiques :

Remits Jacqueline et Nève Wendy, « Carnavals traditionnels en province de Liège », Province de Liège, 2004.

Close Fernand et Nicole, « Le Carnaval noir d’Eben-Emael », musée d’Eben.

Autres documents : copie d’études, site internet, autres :

Film de la SONUMA sur le Carnaval des Hoûres (février 2002)

Enquête ethnographique du Musée de la Vie Wallonne (septembre 2013)

Contact

Joël Tobias


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