Le PEP’s mène un projet de restitution de polychromie avec le Musée royal de Mariemont et l’Université de Liège

La direction du PEP’s est fière de s’associer au Musée royal de Mariemont et à l’Université de Liège dans le cadre du projet innovant « Polychroma ». Ce projet a pour principal objectif de restituer la polychromie de six sculptures antiques en marbre, telle qu'elle a été révélée par des analyses physico-chimiques.

 

La polychromie des sculptures antiques 

La polychromie, ou l’application de couleurs sur les sculptures ou tout autre type d’œuvre, était courante dans l’Antiquité. Contrairement à l’idée largement répandue selon laquelle les sculptures, les reliefs et même les bâtiments antiques étaient blancs, ces œuvres et monuments étaient ornés de couleurs vives. Les pigments utilisés provenaient de minéraux tels que le cinabre pour les rouges, la malachite pour les verts et l’azurite pour les bleus. Ces couleurs étaient appliquées pour apporter du réalisme aux sculptures. Connues depuis le XIXe siècle, ces pratiques artistiques sont désormais mieux comprises grâce aux avancées technologiques récentes qui révèlent la véritable apparence des œuvres antiques. 

 

Les sculptures de Mariemont  

Les six sculptures sélectionnées, datées du IIIe siècle av. J.-C. au IIe siècle ap. J.-C., sont des têtes en marbre blanc. Parmi celles-ci, le portrait de la reine Bérénice II, classé « Trésor de la Fédération Wallonie-Bruxelles », est particulièrement remarquable. La chercheuse Elisabetta Neri, qui collabore avec le Centre européen d’Archéométrie de l’Université de Liège, a réalisé des analyses physico-chimiques sur les traces de polychromie pour identifier les pigments utilisés et les méthodes employées par les artistes antiques.  

L’objectif principal de ce projet est double. En premier lieu, il s’agira d’intégrer aux modèles 3D les données relatives à la polychromie. Les modèles 3D détailleront, au survol de la souris, les résultats des analyses physico-chimiques et ils offriront une ressource fiable et exacte pour l’étude et la recherche. En deuxième lieu, les traces visibles à l’œil nu et celles uniquement détectées via les analyses seront restituées sur les modèles 3D afin de présenter l’état de conservation actuel des éléments de polychromie sur chacune des sculptures. 

 

Une avancée majeure 

Ce projet de restitution chromatique des sculptures antiques du Musée royal de Mariemont représente une avancée majeure dans la valorisation du patrimoine en Fédération Wallonie-Bruxelles. Cette initiative illustre parfaitement l’engagement du PEP’s dans la promotion de l’usage des technologies de pointe dans la conservation et la valorisation du patrimoine culturel. Elle offre de nouvelles perspectives tant pour la recherche académique que pour l’expérience muséale.