L’homme de la rue
La particularité du Carnaval de Florenville réside dans l’esthétisme des chars de son défilé, habillés par des milliers de fleurs en papier crépon réalisées par les carnavaleux et les bénévoles.

Toutes les informations sur Tradition du corso fleuri en papier crépon
Localisation géographique
Ville de Florenville, Province de Luxembourg.
Communauté concernée (groupes ou individus)
La Communauté est composée des groupes participants, des groupes folkloriques, des groupes musicaux, des habitants, des bénévoles, des commerçants et de différentes personnalités et artistes qui se joignent à l’évènement.
Société(s) ou groupe(s) responsable(s)
ASBL CARNAVAL DE FLORENVILLE Place Reine Astrid, 12 6820 Florenville
Le Carnaval de Florenville est un événement populaire d’envergure dans la Province du Luxembourg puisqu’il attire une foule assez impressionnante qui se chiffre au bas mot à 20.000 entrées sur le cortège du dimanche en lui-même mais qui monte à 30.000 personnes si l’on comptabilise les entrées des bals du vendredi et du samedi, soit près de 6 fois la population de la commune L’événement capte un public très nombreux, familial et diversifié, issu principalement de la Province du Luxembourg. Sa portée est cependant beaucoup plus large, favorisée par la position de Florenville, il accueille ainsi de nombreux visiteurs français et luxembourgeois car la cité de Florenville est frontalière avec la France et le Grand-Duché de Luxembourg.
Le Comité de l’ASBL gère cet événement en relations étroites et constructives avec les autorités communales, il mobilise donc toutes les composantes de la société florenvilloise. Le Carnaval de Florenville s’est construit au fil des ans sur la forte implication de ses habitants et des villages voisins. En effet, les chars qui composent le défilé sont élaborés par les habitants, réunis par groupes des différents quartiers de la bourgade mais aussi des villages de l’entité qui viennent s’ajouter à la dynamique propre de Florenville. Chacun, de son côté, participe à élaborer, dans le plus grand secret, le char emblématique du groupe dont il fait partie. Le travail mis en commun pour la réalisation de ces chars a toujours contribué à créer ainsi une forte cohésion sociale entre les participants. C’est lors du défilé dominical que le public peut juger de l’ensemble et tous les groupements rivalisent d’ingéniosité pour mettre en avant leur talent et leur créativité.
a. LES THEMES DES CHARS : Chaque année, chaque groupement choisi son thème indépendamment ainsi que les costumes en rapport avec le sujet choisi. Il est à noter que les thématiques sont choisies collégialement par les participants et que les sujets font souvent référence au monde de la BD, des dessins animés, des films populaires au box-office, … les thèmes doivent fédérer toutes les générations et notamment les enfants qui sont directement associés au choix des sujets et répondent à une volonté de refléter une époque. Le Comité impose l’usage des fleurs pour composer le sujet ainsi que le camouflage des supports moteurs ou tractant mais la thématique est laissée au libre choix des participants. Une fois le sujet choisi, chaque élément constructif qui compose le char est dessiné sur du papier, l’échelle permettant ainsi de calculer les surfaces. Ensuite, les équipes de soudeurs construisent l’ossature. Le véhicule « moteur » (tracteur ou automobile) est toujours dissimulé : la structure sur laquelle repose le thème est fixée sur un plateau qui, lui- même, est le plus souvent posé sur une voiture débarrassée de son habitacle ou sur un char agricole tiré par un tracteur mais ce dernier est toujours « habillé ». Viennent ensuite les ossatures en fer à béton (plus de 360 m² sont évoqués pour le 56ième cortège de 2006) puis les treillis de poules qui permettent de modeler le sujet et qui seront ensuite habillés par les milliers de fleurs en papier crépon réalisées par les carnavaleux et les bénévoles.
b. DES DIZAINES DE MILLIERS DE FLEURS EN PAPIER : La particularité du Carnaval de Florenville réside dans l’esthétisme des chars de son défilé. En effet, à l’instar de quelques corsos fleuris et autres valeureux carnavals spécifiques de la sauvegarde de cette tradition (tels que Herbiester, Tiège, Sart, Jalhay ou Ohay mais aussi Blankenberge pour ne citer que les belges), les chars qui composent le cortège sont totalement habillés de fleurs de papier crépon. Ce matériau rend la composition aussi éphémère que les fleurs naturelles et souligne donc la fragilité et l’impermanence des chars réalisés : ce qui a pour corollaire l’exclusivité de l’événement puisque la moindre pluie peut littéralement défraîchir et faire perdre son éclat aux milliers de fleurs de papier. Il n’est possible de profiter de ce spectacle au complet qu’une seule fois par an puisque tous les chars sont renouvelés chaque année.
Toutes les fleurs sont réalisées une à une par les participants, les associations, les groupements, les écoles, les bénévoles, les résidents des maisons de repos…. Les fleurs ont pour objectif de modéliser et d’habiller le sujet représenté sur les chars et permettent également d’intégrer et de camoufler les engins motorisés pour qu’ils fassent partie intégrante de la construction du char. En 2015 près de 400 000 fleurs avaient été réalisées pour l’ensemble du défilé. La réalisation des fleurs est un temps fort de la réalisation des chars puisqu’il crée de nombreux moments de convivialité : un temps de rencontre entre les participants, un moment de cohésion dans les groupes mais aussi avec les “petites mains” (bénévoles, écoles, pensionnés, résidents des homes, …) qui, dans l’ombre, fabriquent ces éléments de décoration. Les papiers crépons sont choisis avec soin par les participants pour les coloris et commandés et payés par l’asbl Carnaval sous forme d’un achat groupé.
c. TECHNIQUE DE CONFECTION DES FLEURS : Les rouleaux de papier crépon longs de 5 m sont découpés en bande de 10 cm de hauteur. Ces bandes sont ensuite repliées en accordéon et l’une des extrémités est resserrée et attachée à l’aide d’un fin fil métallique et en prenant soin de laisser quelques cm de fil disponible afin de pouvoir ensuite accrocher les fleurs sur la structure du treillis de poule qui compose le sujet du char. On “décrêpe” ensuite la partie supérieure du papier sur 2 ou 3 cm afin de créer une corolle bien ouverte et donner du volume à la fleur. Il suffit pour cela d’étirer les plis du papier, ce qui en augmente la surface visible, lui donne du corps et simule une corolle bien épanouie. Enfin, l’on accroche chaque fleur sur la structure en treillis de poule pour remplir le motif dans la couleur choisie et correspondant au plan. Il faut compter +/- 400 fleurs au mètre carré pour réaliser la décoration florale des chars. L’on peut faire environ 24 fleurs dans un rouleau et une moyenne de 50 fleurs sont réalisées en une heure. 7 Un seul char peut compter à lui seul en moyenne 30.000 fleurs mais ce chiffre monte parfois jusqu’à 40 000 fleurs et l’on comprend mieux pourquoi les préparatifs et réalisations se font durant les 3 à 6 mois de l’automne et de l’hiver, à raison de 2 ou 3 rendez-vous par semaine.
d. LE CORTEGE DOMINICAL - chars, costumes, maquillage, chorégraphies. C’est lors du défilé dominical que la féérie du spectacle a lieu : les chars défilent sur un circuit enlaçant tout le coeur de la petite cité, entrecoupés par les formations musicales ou folkloriques, exposés à la vue de tous pour que le public puisse admirer ces créations si spectaculaires. Chaque groupe accompagne son char avec fierté. Les membres des groupes sont tous déguisés et maquillés en rapport avec la thématique du char. Les costumes sont confectionnés sur mesure dans la plupart des cas. Le niveau d’excellence dans l’élaboration du défilé est tel que certains groupements font appel à des professionnels pour le maquillage ou pour une chorégraphie créée afin d’animer la présentation et rendre ainsi le défilé plus vivant.
e. LES TROUPES MUSICALES ET FOLKLORIQUES : Ce défilé, très créatif et esthétique par ses floraisons de papiers aux mille couleurs, s’est entremêlé petit à petit depuis les années 1950, soit par des groupements folkloriques (lanceurs de drapeaux italiens, danses Slovènes...), soit par des groupes musicaux divers ; tantôt très locaux (harmonies et troupes locales), tantôt très exotiques (bandas du sud-ouest, Batucada brésilienne, ou Guggenmusik suisse), ou encore par des formations plus académiques (versions inspirées des parades en costumes militaires). Cet aspect interculturel est un marqueur ancien du Carnaval de Florenville, venant du fait, d’une part de la position frontalière de Florenville qui lui confère une fonction de carrefour culturel et d’autre part d’un héritage de l’époque après-guerre où des formations musicales nord-américaines venaient sur la base militaire toute proche de Marville (Fr). Par la suite, des délégations du carnaval de Florenville ont pu se rendre dans des événements culturels et folkloriques à l’étranger et découvrir d’autres traditions carnavalesques et musicales et proposer ainsi un échange culturel. Loin d’une dilution culturelle, cette confrontation à des traditions allochtones permet de renforcer le sentiment de fierté de la population locale, de montrer son savoir-faire et la vivacité de ses traditions culturelles.
f. LA SEMAINE DU CARNAVAL Si le défilé dominical est l’apothéose du Carnaval et son élément le plus emblématique, il s’accompagne également des plusieurs événements festifs qui en rythment la semaine et permettent d’impliquer au fur et à mesure toute la population
La description complète de l’élément (historique, différentes partie de la semaine de carnaval, préparatifs, etc.) se trouve dans le dossier pdf téléchargeable depuis cette page.
- Pratiques sociales, fêtes
Le Carnaval est une véritable institution à Florenville : ce sont en moyenne 40 chars et groupes et autour de 800 à 1000 participants qui assurent chaque année le spectacle pour des milliers de spectateurs. L’esprit carnavalesque se transmet de façon très spontanée soit via les membres participants, soit via les activités organisées par le Comité de l’Asbl, soit par des liens familiaux, amicaux ou de voisinage.
Le partage du savoir- faire et l’initiation à la co-construction du char et à la fabrication des fleurs en papier par les membres sont des valeurs fortes qui se consolident au fur et à mesure de l’’implication des nouveaux arrivés. Ainsi, chaque nouveau membre d’un groupe est accompagné dans son apprentissage de la pratique et c’est la dynamique amicale qui émerge de ces moments de retrouvailles et d’échanges qui permet l’ancrage et la pérennité des pratiques et des gestes. Les petits ou les grands, les ados ou les plus anciens sont ainsi inclus dans une ambiance de convivialité qui participe à perpétuer cette tradition.
Il va sans dire que la situation sanitaire actuelle aurait pu égratigner et vaporiser cette solidarité de groupe par toutes les contraintes imposées mais il n’en n’est rien. Les épisodes d’isolement forcés ont même renforcé la volonté des groupes de perdurer et certains ont même organisé des rencontres virtuelles en visio pour confectionner des fleurs…en buvant l’apéro !
Le Carnaval de Florenville a lieu systématiquement chaque année et aurait dû fêter, en 2020, son 70ième anniversaire (même si les éditions 2020 et 2021 n’ont pas eu lieu faute de Covid-19, l’événement n’en n’est pas moins bien vivant dans le coeur des florenvillois et cela s’est traduit en 2021 encore par une mobilisation virtuelle sur FB où chaque personne souhaitant participer était invitée à poster une photo carnavalesque, une mise en scène, une évocation, ....et la mettre en évidence à travers une photo de profil). Au-delà de perpétuer la tradition des chars fleuris comme élément marqueur fort de son événement, le Comité porteur de l’événement s’est fédéré en ASBL dont l’objet vise à maintenir et à développer l’esprit carnavalesque, à organiser des festivités s’inspirant de cet esprit carnavalesque et à porter les événements festifs et culturels s’y rapportant.
Le Carnaval de Florenville n’est pas en danger de disparition, même si la crise sanitaire du Covid-19 en a empêché l’organisation en 2020 et 2021. Ceci dit, la crise sanitaire a mis en évidence la forte implication des participants qui s’emploient pour maintenir la mobilisation autour de l’événement et les efforts à déployer pour rendre vivante une version virtuelle de ce carnaval. Néanmoins, il y a certains paramètres qui pourraient en émailler la pérennité ; par exemple,
- Les coûts engendrés par de fortes contraintes sécuritaires et qui pourraient quelque peu ébrécher l’enthousiasme des organisateurs de la manifestation. Il est, en effet, de plus en plus compliqué d'obtenir des subventions pour un carnaval et le soutien logistique et financier de la Ville est apprécié mais ne suffit pas. La Province ne subventionne pas les carnavals. Le CGT ne le fait plus. La reconnaissance du Carnaval permettrait d’assoir l’événement dans une perspective patrimoniale vécue et portée comme une vraie typicité du territoire de Florenville et de ses habitants et non pas comme une manifestation parmi tant d’autres. Le sentiment d’appartenance à l’histoire et à la singularité de ce carnaval en serait conforté et la mobilisation et l’énergie investies largement légitimées.
- Par ailleurs, l’organisation étant portée par des bénévoles, cela rend peut-être la manifestation un peu plus vulnérable par cet aspect. On connaît en effet, dans de nombreuses sociétés, les effets de l’érosion de la dynamique par la diminution de l’investissement des bénévoles. C’est une donnée qu’il ne faut pas négliger et qui est souvent cyclique. Le comité de l’asbl est heureusement très soudé et sa pyramide des âges suffisamment large et renouvelée mais le risque est toujours présent de voir retomber le soufflé si l’impulsion du groupe porteur est affaiblie. C’est pourquoi la reconnaissance nous paraît être un élément moteur à la pérennisation car fédérant un maillage solide dans les populations héritières de ce carnaval.
Les premiers acteurs du Carnaval de Florenville sont les florenvillois eux-mêmes. Cette petite ville, plutôt excentrée, compte environ 5600 habitants. C’est un haut lieu de villégiature et sa réputation en matière d’accueil et de commerce est unanimement reconnue. L’ACAF (Association des Commerçants de Florenville) est d’ailleurs très soutenante dans l’organisation.
Une quinzaine de groupements de quartiers et de villages constituent le noyau dur de l’événement carnavalesque et le tableau se complète par l’invitation à d’autres groupements folkloriques, formations musicales ou troupes de spectacles de rues. Le contexte événementiel très important demande une logistique associative forte et permet d’inclure les habitants à différents niveaux : du petit coup de main ponctuel pour monter les installations, au prêt de matériel pour faciliter certaines tâches, en passant par le soutien de la Ville pour la mise à disposition du personnel ouvrier ou encore la contribution logistique et financière des commerçants. Chacun, à son niveau, peut apporter sa pierre à l’édifice et cela est particulièrement fédérateur.
Le caractère du gaumais est également un élément fort ; de par sa convivialité, sa bonhommie et sa fierté d’appartenance à un territoire authentique et accueillant, le gaumais est un véritable ambassadeur de son terroir, de ses coutumes et de son esprit jovial et festif. L’édition 2020 et 2021 qui ont été annulées n’entament pas moins le moral des florenvillois et pour ’conjurer’ ce coup du sort, les commerçants ont enfilé leur déguisement lors du week-end de carnaval 2021 et décoré les vitrines et étalages de leur commerce avec des décors, des costumes, des accessoires et des fleurs en papier. Il va sans dire que ces initiatives n’atteindront jamais les résultats que l’on peut découvrir dans la réalité mais elles ont eu pour mérite de garder une mobilisation générale au regard du manque provoqué par l’annulation sanitaire de l’événement.
Le Carnaval de Florenville a fait preuve de résilience et affirme sa volonté d’inscrire son événement dans le temps, mût par sa cohésion sociale, par son comité soudé et par une volonté de tous les habitants pour poursuivre cette formidable aventure.
Dans un souci d’échanges et de solidarité des pratiques, le Comité Carnaval de Florenville a pris contact avec d’autres entités de Wallonie où se pratique l’art du char fleuri en papier crépon afin de créer une dynamique collective et pouvoir se rencontrer, inviter ou être invité, organiser une communication mutuelle sur les événements propres à chacun et développer ainsi un « réseau » de carnavals où la fleur en papier crépon trouverait son écho. Cette première approche est perçue positivement et le comité aspire à créer une véritable toile (à l’échelle belge dans un premier temps) de cette tradition afin d’étendre l’aura de la pratique des fleurs en papier dans les défilés carnavalesques.
- Dialogue intergénérationnel : Le lien social et intergénérationnel est très présent, tant dans le public qui assiste à l’événement, que dans le noyau actif des participants. Le facteur liant le plus évident est le caractère familial de ce carnaval : de l’arrière-grand-père au petit-fils, en passant par les cousins, grand-père et amis réunis pour l’occasion. Le caractère d’intégration sociale est directement lié au Carnaval par la nature même de l’événement et l’aspect déguisement : le gommage des identités de classe derrière un masque et un costume permet à tout un chacun de se fondre dans ensemble. Autre élément remarquable et qui témoigne du brassage des générations et de l’implication de chacun : les pensionnaires de la Maison de retraite de Florenville qui s’attellent, chaque année, à réaliser des milliers de fleurs en papier pour garnir les chars. Au même titre, 15 écoles maternelles et primaires des entités sont aussi sollicitées chaque année et participent volontiers à la confection des fleurs.
- Dialogue multiculturel : La grande force du Carnaval de Florenville réside dans son approche plurielle de l’événement. La première étant d’ailleurs la volonté d’inclusion de ses voisins directs frontaliers. En effet, les Mogriots (habitants de Mogues en Ardennes françaises, village situé à quelques encablures derrière la frontière) sont intégrés comme de véritables florenvillois. Le groupe de Mogue présente un char fleuri chaque année et le Comité de Florenville a d’ailleurs, par 2, fois invité les Mogriots à proposer un représentant français comme Prince Carnaval. C’est d’ailleurs à cette occasion qu’une première « Princesse Carnaval » fut désignée en 2009.
- Développement durable (environnement, santé, économie inclusive, etc.) : Dans un souci d’impact environnemental, les participants sont invités à créer leurs chars et leurs déguisements à base d’éléments issus du circuit du recyclable : chutes de tissus, armatures métalliques, carcasses de voiture de traction, ... l’utilisation de tout élément pouvant constituer la matière première des créations et permettre d’impacter le moins possible la production et les budgets est encouragée. Au lendemain des festivités, la ville fait l’objet d’un nettoyage intensif : les participants et le Comité, avec l’aide des ouvriers communaux, s’activent et entrent en action pour rendre à la cité son apparence quotidienne. Sensibles à la dimension environnementale, les membres du comité sont en pleine réflexion pour intégrer les gobelets recyclables à la manifestation.
- Diversité et créativité humaine : Les scènes illustrées sur les chars à travers les « tableaux » confectionnés par les groupements et les participants sont l’expression même de la créativité des protagonistes. Que ce soit par l’intervention des soudeurs, des illustrateurs, des costumières, des maquilleuses, des chorégraphes…chacun fait preuve d’une grande créativité pour concrétiser les thématiques choisies. Il n’y a pas de limite imposée autrement que par l’aspect de réalisation. Le concours de déguisements du vendredi soir met particulièrement l’accent sur cet aspect et encourage les participants à confectionner eux-mêmes leurs costumes, ce qui produit une véritable émulation dans le chef de ceux qui participent.
Un projet de fresque évoquant le carnaval est à l’étude et pourrait être réalisée par un artiste local notoire (Palix, Servais, ...) sur une façade florenvilloise bien en vue puisque ce projet a pour objectif d’augmenter le sentiment d’appartenance à la communauté carnavalesque des habitants de la ville et d’afficher cette fierté sur l’espace public. Un projet d’animation de la ville sur la thématique des fleurs en papier est en cours de réflexion afin de ponctuer l’année avec différentes animations florales, renvoyant à l’élément majeur du carnaval et permettant de mettre l’accent sur cette technique décorative des chars.
La reconnaissance du Carnaval de Florenville permettra d’assoir un rayonnement et des valeurs patrimoniales évidentes liées à son caractère particulier de « Carnaval fleuri ». L’élément primordial lié à cette reconnaissance est la pérennisation assurée par le fait de l’appropriation par ses participants. En effet, la fierté générée par la reconnaissance peut augmenter et fédérer grandement l’investissement des porteurs de l’événement. Sans parler du sentiment d’appartenance, qui, au demeurant, apportera plus encore de solidarité et d’investissement de la communauté.
Il est à noter également que, feu le Bourgmestre de Florenville, Jacques Gigot, décédé fin 2020, était un des piliers de l’asbl Carnaval. Depuis plus de 20 ans, il y officiait en tant que secrétaire et incarnait la cohésion de l’asbl Carnaval. Son décès inopiné a créé un émoi retentissant dans tout le sud de la Province et la reconnaissance du Carnaval de Florenville au patrimoine constituerait un hommage très fort que tous les membres du Comité et les carnavaleux seraient heureux de lui dédier.
Enfin, la reconnaissance peut constituer un élément moteur dans la montée en qualité des chars fleuris et la stimulation des groupes et participants pour évoluer vers toujours plus de critères qualitatifs.
Contact
David Lavigne, président de l’ASBL Carnaval de Florenville
Place Reine Astrid, 12 à 6820 Florenville / +32 (0)495/543.231
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