La majorité se trouve au Musée royal de Mariemont, qui devient ainsi un des principaux détenteurs de biens classés, mais aussi de l’abbaye bénédictine de Maredsous, qui possède un patrimoine particulièrement riche.
De nouveaux trésors classés
Les trois biens et l’ensemble récemment classés au Musée royal de Mariemont offrent un beau parcours dans l’histoire de différentes civilisations, allant du buste de la reine Bérénice II, reine d’Egypte divinisée de son vivant (246 à 221 av. J.-C.), à la jarre à vin à décor aquatique du 16e siècle, chef-d’œuvre de la dynastie Ming, en passant par le manuscrit autographe de La Légende d’Uylenspiegel de Charles De Coster. Daté de 1867, ce manuscrit unique est considéré comme le premier chef-d’œuvre de la littérature belge. Le dernier bien classé à Mariemont est très symbolique de la vision universaliste de Raoul Warocqué. Il s’agit d’un ensemble unique de plus de 5.554 autographes signés par une ou plusieurs personnalités qui se sont distinguées dans leur domaine au cours des siècles.
Si les abbayes possèdent un patrimoine particulièrement riche, seul un bien abbatial était reconnu comme trésor (manuscrit enluminé de Maredret). La situation vient d’évoluer avec le classement de deux biens appartenant à l’abbaye bénédictine de Maredsous. Et ce n’est pas fini ! Réalisé en 1450 sous le règne de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, le bréviaire provient de l’abbaye Saint-Adrien de Grammont. Au-delà de la qualité exceptionnelle de son exécution, le bréviaire de Grammont est aussi une œuvre-clé pour la reconnaissance de l’enluminure flamande du milieu du 15e siècle.
Parfait exemple de l’utilisation de collections à des fins pédagogiques, l’ensemble de fossiles du marbre noir de Denée a la particularité, rare au niveau mondial, de combiner la préservation quasi intégrale non seulement des parties dures mais aussi des parties organiques molles. Les carrières de Denée ont livré une riche macrofaune marine d’âge carbonifère (Viséen) de réputation mondiale.
Quand le patrimoine immatériel et le patrimoine mobilier se rejoignent
Datant approximativement de 1780, la paire d’échasses de la Compagnie des Mélans est le seul témoignage de ce type conservé évoquant la pratique ancienne de la joute sur échasses à Namur. Les autres échasses de cette époque ont en effet été détruites dans l’incendie de l’hôtel de ville de Namur durant la Première Guerre mondiale.
Le classement de cette paire d’échasses vient s’associer à l’inscription comme chef d’œuvre du patrimoine culturel immatériel de la FWB en 2004 et à la reconnaissance internationale des joutes sur échasses de Namur par l’UNESCO en 2021.
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