Le parc du Musée royal de Mariemont abrite le vase « Bacchanale » en marbre blanc de Carrare, une œuvre imposante de Godefroid Devreese, exposée devant le jardin d’hiver. Mesurant 2,72 mètres de haut sur 1,40 mètre de diamètre, il constitue la seconde version sculptée de cette œuvre emblématique. Ce vase, représentatif des tendances ornementales de l’époque, illustre un thème classique de l’art gréco-romain : la séduction des jeunes Bacchantes par des satyres dansant autour de Bacchus. Commandée par Raoul Warocqué en 1906, cette œuvre a suscité un échange abondant de correspondance entre l’artiste et son mécène concernant le socle sur lequel elle devait reposer. Finalement, un socle complexe en granit rose, combinant carrés et octogones aux pans coupés et incurvés, fut choisi. Après l’incendie de l’hôtel de ville de Schaerbeek en 1911, l’original en bronze de ce vase fut offert à la commune par Raoul Warocqué, où il est toujours exposé à l’avenue Louis Bertrand, tandis que sa copie en marbre fut installée à Mariemont en 1913.
Jusqu’à récemment, les circonstances de l’acquisition du bodhisattva Avalokiteśvara étaient floues et on pensait que la statue avait été fabriquée au Japon à la demande Raoul Warocqué. On sait depuis peu qu’il s’agit d’une sculpture religieuse chinoise fondue sous la dynastie des Ming (1368-1644) et datée du dernier quart du XVIe siècle. Elle a été exposée à Paris au Musée Cernuschi en 1913 avant d’entrer dans les collections de Raoul Warocqué. Cette sculpture en bronze est dotée de douze paires de bras, dont une est manquante, et de onze visages. Elle mesure 5,5 mètres de haut et pèse 2,5 tonnes. Il s’agit d’un exemplaire remarquable car les sculptures en bronze de l’époque Ming ont rarement été conservées. Avalokiteśvara, également connu sous le nom de Guanyin en Chine et de Kannon au Japon, est une figure centrale du bouddhisme Mahayana représentant la compassion infinie et la bienveillance universelle. Il est souvent représenté assis en méditation ou debout, avec de multiples bras et parfois avec des yeux sur ses paumes, symbolisant sa capacité à percevoir les souffrances du monde et à offrir son aide à tous les êtres vivants.
Pour donner suite à la restauration de ces deux sculptures monumentales, le Pep’s a confié leur numérisation en 3D à AGP (Art Graphique et Patrimoine). Parmi les divers objectifs de valorisation et de diffusion, les fichiers 3D seront mis à la disposition du public sur le site web du musée pour permettre la consultation des sculptures à distance. S’agissant du bodhisattva Avalokiteśvara, l’image en 3D sera en outre proposée au public sur un écran numérique placé à proximité de l’œuvre, qui sera installée à l’intérieur du musée après sa numérisation. Ce dispositif permettra aux visiteurs de l’admirer dans son intégralité et dans les moindres détails.
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